Textes sur ma création

La peinture, une rencontre qui a maintes fois répondu au besoin de variété,
d'espace, de satisfaction intérieure et de multiples autres langages.

Là où le senti nous entraîne, là où le ressenti nous amène.

Là où la spontanéité se heurte parfois à la raison, là où le signifié se tait pour être simplement vécu.

La lecture est libre, l'allusion est là.

Une impression omniprésente sensuelle et active.

H.L.

La couleur comme énergie

Fourmillement de signes perçus, signes ressentis, signes symboles;
langage d'émotions non dicibles.
Illusion des formes qui m'entraîne vers des confrontations à des échos intérieurs.
Voyage épicurien, où l'oeil choisit comme départ, des couleurs flamboyantes qui s'animent
jusqu'au moment où la lumière s'électrise,
et à la promenade-énigme se mêle la bienveillance d'une atmosphère chaude et tactile. H.L.

Je peins

Peindre ses émotions picturales, peindre ses intuitions, ses présences,
sans le concours de la pensée discursive, et atteindre par la méditation et la contemplation,
l'éclair d'un instant intemporel, où tout paraît être juste et plein de lui même;
sans y prêter attention, sous peine de perdre le fil d'une rencontre éphemère. H.L.

Corps figés,dans l'illusion du moment, où esthétique et expressions ne sont qu'instruments.
Si l'Art est, il n'est qu'à travers de nous même; il est contact multiple et réversibles;
communication, mise au point sur son propre vécu et dépassement de soi-même.
Etant propulsé par sa propre imagination et intuition...H.L

Je ne peux pas définir ma peinture, je ne fais que la situer dans une démarche personnelle,
c'est un moyen qui n'amène pas à une finalité, il n'y a que le temps qui termine les choses. H.L

Poêmes

Bateau chavire
Raison bâtarde, laisse noyer tes attaches,
Laisse glisser ce fil funambulesque et grotesque
Le tout est là!
Flottant sur cet éclair d'harmoniques... H.L.

D'essence chimérique, tu transparais aux limites
d'une première enveloppe aux contours critiques.
Incertaine et heureuse Pénélope,
accrochée au fil des vérités pudiques
l'instant n'est plus au demeurant,
mais bien aux chemins authentiques. H.L.

Portrait de roses
dont la volupté de noir
éveille en moi, le trouble
d'un reflet posé sur un miroir
non sans épine aucune,
car sur ton apparente transparence
je ne suis qu'un souffle
qui hélas ne se pique. H.L.

J'aimerais être une maison de lumière.
Tu serais là, miroir du soleil.
Miroir de ton amour.
Je serais baguette.
Etincelles de couleurs.
Je créerais la vie.
Celle que tu me montrerais. H.L.

Tout au bord de l'eau,
des ondes sans fin
semblaient me parler d'un bateau.
Tourbillons sauvages tels des badauds,
s'approchaient d'une majestueuse fontaine, des cloches tintèrent
et me sortirent d'un songe.
Mille reflets dorés étaient là,
pour me consoler d'un pont Mirabeau. H.L.

Le moment, celui-ci, peut être accroché
Aux notes d'une guitare nostalgique.
Rêverie du rêve, ou son oubli devient
Le passage pour l'harmonie qui s'éteint
Doucement, lentement... une note encore
Seule dans cet espace, puis une autre, et
Une autre seule, invitante... ...silence...
Inquiet soupir vas t'en!
Enfin un son arrive et devient cascade,
Pétillante et parfumée.
Les cordes dansent, magie vis tes cabrioles
Et souffle ton message, musique reste là et attends nous
Nous partons bientôt sur tes arpèges d'Amour. H.L.

Folle envolée, que celle de tendres
Souvenirs d'amants
Hésitante, tu étais là, et moi tremblant
Musique, berce nous au rythme des rires et des pleurs
Ton coeur avançait ton corps en équilibre.
Allais tu perdre pied et tomber dans la brume
Mais la rosée serait venue pour laisser place
Aux premiers chants d'oiseaux. H.L.

Songe tu que c'est peut être ton âme
Qui en dépit de ta folle ivresse te fait demeurer ma dame
J'aimerais être un mot, que l'on pense et que l'on souffle en vers
Tournant, voletant, provoquer le sourire et mourir dans l'air
L'amour serait poésie, belle chanson et non un refrain prisonnier d'une femme
Je déposerais des larmes de joie sur un écrin de flammes
Pour mourir et paraître, je serais éphémère
Mon coeur ne serait plus la proie d'une incompréhensible guerre. H.L.

Si dans ta main tendue, je n'ai vu de caresse
C'est que de ma vie, je ne sentais que détresse
Tu avançais doucement un petit coeur meurtri
Et de ma place ronde, je ne cherchais que l'oubli
Fuite de la vie, car au présent, ce n'était que paresse
Je te croyais silence et pourtant tu étais tendresse.
Pour que le destin m'enlève d'un compromis
Il fallut qu'il me noie pour te dire merci
et me montrer enfin le chemin de l'ivresse
Je saurais attendre ou comprendre
Mais je t'en prie demeure Princesse. H.L.

Pourquoi faut-il que je vole toujours
Après cette fleur que le vent emporte un jour
Mon coeur ne sait jamais retenir son parfum
Et beaucoup savent choisir le moment opportun
Pourquoi fais tu silence dans ta cour
Brume ou brouillard te cache le matin
et de ta belle apparence je ne vois que le brin. H.L.

La pluie tombe et mon esprit s'égare
Solitude pour un refus de soi
J'espère l'Amour et confonds un regard
Ironique survie, mon coeur ne voit que toi
La route se trouve après ce rempart.
Indifférence sordide, veux tu que je me noie
Pour trouver un soupir sur le quai d'une gare.
Souviens toi de l'espoir quand de la fenêtre tu voyais un roi. H.L.

Le vent a emporté les cendres de nos Amours
Inconcevable fuite d'une illusion éphémère
Bien que la pluie saura les arrêter un jour
Et tout redeviendra comme naguère
Rapides méandres d'une âme qui ne voit de retour
Tendre sérénité d'une vérité qui n'est plus chimère
Entends tu les semailles qui renaissent toujours. H.L.

Femmes aux partages insolites
Complice d'un éclat illicite de lumières transparentes
Sensuelle, tu jaillis en cascade pétillante
Puis, attendant ta métamorphose
Comme une proie pantelante au travers d'ondes de velours
Tu changes ta palette à la nuit tombante
Silence du moment où le mystère ressuscite
Entité relative aux confrontations implicites. H.L.

Petite nouvelle pour Gérald,

J'aimerais être projeté dans une vieille ruelle perchée sur un petit village...
en dehors du temps, en dehors d'un lieu commun
Sans savoir pourquoi et comment
Des maisons seraient posées là
Je les regarderais sans être présent,
Je les vivrais comme des entités
Et à un moment donné je m'arrêterais
Le profil d'un toit à la forme un peu tarabiscotée
Invitante et mystérieuse, me montrerait une porte de bois vieilli
Gardant de respect une petite fenêtre habillée de dentelle chaude
La rampe d'un escalier un peu fébrile m'accueillerait
Dans une odeur tactile et enveloppante
Celle de mon enfance à certains moments... c'est si loin!
Quelques marches, et je ralentis, comme si tout s'arrêtait
Pour mieux me faire sentir cet instant précieux
Pour donner plus de poids maintenant...
Encore trois pas, et tout ennivré je suis déjà là-haut.
Le temps se mélange...
C'était avant, pour de vrai ou en rêve, ce n'est pas important
Ce grenier, immense pièce encombrée de poutres qui traversent
et délimitent cet espace
Sans importance, mes yeux balayent successivement coins et recoins
Une poussière brillante flotte dans un rayon de lumière
Qui pousse devant moi un coffre encombré de vieilles frusques
Je m'arrête et saisi une petite clé, tombée là, il y a longtemps
Que de choses, que de souvenirs mélangés
Que d'histoires tellement différentes
Rassemblées dans cette caisse
Des bouquins, quelques carcasses de montres aux patines figées
Des jouets et autres bricoles
Puis une photo d'un jardin avec ses arbres rangés
Qui marquent des journées très longues
Un ciel magique rempli d'images flottantes,
Là où il fait bon penser d'oublier d'être. H.L.

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